Histoire du GO

Le GO est né il y a 3.000 ou 4.000 ans.

Il s’est répandu en Chine il y a environ trois mille ans. Ce sont alors des nobles et des intellectuels qui y jouent. Confucius (551-480 av. J.C.) parle du GO dans ses œuvres.

école d'Iwasa Matabei:
« les quatre arts du lettré »
 

La première partie notée date du IIe siècle après J.C.

Vers le IIIe siècle, le GO passe de la Chine au Japon, comme beaucoup d’autres éléments de la civilisation chinoise.

Au Japon, il n’est joué qu’à la cour de l’empereur, et il est interdit d’y jouer en-dehors.

Au XIe siècle, le jeu se répand parmi les bourgeois et les nobles japonais.

Au XIIIe siècle, il est très populaire dans les milieux militaires.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les meilleurs joueurs sont invités à la cour pour des parties de démonstration.

Le GO est alors l’un des quatre arts royaux, avec la calligraphie, la peinture et la musique.

En 1605, le shogun Ieyasu Tokugawa crée une académie du GO, et institue un système de joueurs professionnels qui fait beaucoup progresser le niveau des joueurs.

 

Le joueur le plus fort devient Meijin-Godokoro, instructeur officiel du shogun et qui donne les diplômes de GO.

Le shogunat est renversé en 1868, et le système classique du GO japonais disparaît.

En 1924 est créée la Nihon Ki-in, association japonaise de GO. Apparaissent alors les grands tournois professionnels japonais, parrainés par les grands journaux.

Quelques occidentaux, marins, missionnaires, scientifiques, s’intéressent au GO à partir de la fin du XIXe siècle (O. Korschelt écrit un article en 1881), mais il ne commence vraiment à se répandre hors d’Asie que dans les années 1970.

En Chine: Wei-Ki

En Corée: Baduk

Au Japon: GO ou Igo

pour en savoir plus : Pascal Reysset.
Le Go: aux sources de l’avenir.
2e éd. Paris, Chiron, 1994.

 
Oscar Korschelt